Les prix FEDORA pour la création et l’innovation dans l’univers de l’opéra et du ballet
Les Prix FEDORA célèbrent la création et l’innovation dans le domaine de l’opéra et du ballet, une partie importante de notre patrimoine culturel et qui a beaucoup à dire sur le monde d’aujourd’hui. Place à de nouveaux artistes, place au multiculturalisme et à l’expérimentation, les prix sont attribués à des équipes créatives internationales et pluridisciplinaires afin qu’elles puissent atteindre un public plus large et avoir des financements complémentaires pour suivre leur vision artistique.
De nos jours, les trois opéras les plus joués au monde sont La Traviata de Verdi, Die
Zauberflöte de Mozart et Carmen de Bizet, dont le plus récent compositeur parmi les trois est décédé en 1901. De la même manière, les 50 opéras les plus joués au monde ont été créés par 20 compositeurs, tous nés au 18e ou au 19e siècle (Operabase). Or en France en 2015, on comptait 2,3 millions de spectateurs pour les opéras, ballets et concerts des théâtres lyriques (Ministère de la Culture et de la Communication – DEPS). Ces œuvres attirent donc toujours le public, alors pourquoi n’existe-t-il pas de compositeur contemporain dans cette liste ?
Typiquement, le coût d’une production d’opéra varie entre 500 000 et 2 millions d’euros, qu’il s’agisse d’un opéra « blockbuster » ou d’une nouvelle création. Ainsi, ce coût élevé contraint les maisons d’opéras à assurer des revenus stables et un public fidèle grâce à des spectacles populaires et des grands noms, ce qui n’encourage pas le renouvellement ni la programmation de jeunes artistes, trop risqués.
Les Prix FEDORA
C’est dans ce contexte que FEDORA, sous la présidence de Jérôme-François Zieseniss, a créé un concours de Prix encourageant la création de nouvelles œuvres artistiques : le Prix FEDORA – GENERALI pour l’Opéra, d’une dotation de 150 000€ et le Prix FEDORA – VAN CLEEF & ARPELS pour le Ballet, à 100 000 €, qui soutiennent des équipes artistiques innovantes et internationales. Cette année a aussi été lancé le nouveau Prix FEDORA pour l’Education, à 50 000 €, dont le but est d’apporter un soutien aux projets éducatifs qui encouragent le dialogue interculturel et l’intégration sociale. Ces Prix ont ainsi la particularité d’être décernés à de futures créations qui n’ont pas encore vu le jour, et qui sont encore en phase de recherche de financements. D’après Jérôme-François Zieseniss, Président de FEDORA : « Le but est de favoriser la circulation des œuvres à l’international, de faire émerger des talents et de récompenser l’innovation ».
Les candidatures sont évaluées par un jury de professionnels reconnus du milieu qui comprend des directeurs d’opéra, des directeurs de compagnies de danse et des critiques, qui sont les mieux à mêmes de juger le potentiel et la qualité de ces projets artistiques.
Les projets présélectionnés par Opera Europa et RESEO sont présentés pendant un mois lors de la phase de vote sur la Plateforme FEDORA, grâce au cofinancement du programme Europe créative de l’Union Européenne. Lors de cette phase, on y découvre une vitrine des créations à venir où y sont exposés les artistes impliqués et les lieux où seront joués ces spectacles. Le public a ainsi la possibilité de voter pour ses projets favoris et de les faire potentiellement arriver à la phase de nomination. « Cette vitrine européenne dédiée à la création artistique permet ainsi une interaction avec le grand public, une plus grande transparence et une meilleure visibilité pour les projets.», souligne Edilia Gänz, Directrice de FEDORA. Cette année, la Plateforme a ainsi recueilli plus de 23 000 votes en trois semaines.
Après les délibérations des jurys, les nominés ont l’opportunité de mener une campagne de crowdfunding sur la Plateforme FEDORA. Pendant 2 mois en avril et en mai, les projets
peuvent ainsi recevoir des fonds complémentaires et une visibilité internationale,
indépendamment du choix du lauréat final qui, lui, est défini par le jury d’experts. L’idée est de ne pas entretenir une logique de « winner takes it all » mais de montrer la diversité des créations et de célébrer de nouvelles découvertes artistiques.
A ce jour, FEDORA et les mécènes des Prix, Generali et la maison Van Cleef & Arpels, ont investi 1 million d’euros dans 10 nouvelles créations qui ont été coproduites par 64
institutions culturelles ayant organisé plus de 200 représentations, en espérant montrer toujours plus aux nouvelles générations que l’opéra et la danse sont des formes artistiques vibrantes et universelles.
Parmi les lauréats des années précédentes, on retrouve A Quiet Evening of Dance, de William Forsythe en collaboration avec le danseur de break dance Rauf « RubberLegz » Yasit, joué au Sadler’s Wells de Londres, à DeSingel à Anvers et qui passera par Paris en novembre prochain au Théâtre du Châtelet. On y retrouve également en opéra Kein Licht de Philippe Manoury qui avait été donnée à la RuhrTriennale en Allemagne en 2017 puis était venu en France lors du festival Musica de Strasbourg et à l’Opéra Comique à Paris.
Cette année on retrouve parmi les projets nominés The Haunted Manor porté par le Poznan Opera House de Pologne, Marry Me in Bassiani, une création de la compagnie (LA)Horde qui passera au Théâtre de la Ville Paris et les programmes pédagogiques « Touche le Ciel » de La Fabrique de la danse créé pour le développement artistique des enfants du Nord Est de Paris et Finoreille de l’Opéra de Lille, des ateliers hebdomadaires de pratique vocale pour plus de 300 enfants de la région Hauts-de-France.
Les lauréats de cette année seront annoncés le 28 juin prochain lors de la cérémonie de remise des Prix FEDORA, qui se tiendra à Venise.
[Source : communiqué de presse]
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